» Elle a une sacrée grosse chatte » déclara Paul en parlant de la robe tachée de sa femme devant toute la belle-famille à la sortie de l’église lors du baptême de Marie-Madeleine, leur première fille.
Comme Paul, nous avons tous déjà été victime d’un lapsus révélateur : ces petits mots que l’on glisse accidentellement et en toute innocence dans une élancée lyrique, généralement devant tout un parterre de monde qui, pour une fois, vous écoutait. Au mieux cela fait rire. Au pire, ces lapsus remémorent des souvenirs comme à Erwin, le cousin de la femme de Paul qui confirmera la protubérance de l’appareil génital de sa cousine, observé lors de vacances à la Baule en 78.
Les paroles donc, mais les gestes, aussi, peuvent nous trahir. Certains de ces gestes seraient d’ailleurs inconscients. C’est ce que vient de mettre en évidence une équipe internationale de généticiens avec la découverte du réflexe dit anti-sex.
Quel est l’origine de ce réflexe ? Comment s’en prémunir et sauver sa vie sexuelle ? Enquête exclusive sur cette découverte scientifique majeure.
Le réflexe anti-sex, vous êtes peut-être concerné !
« Il ne s’agit ni d’un T.O.C. (Troube Obsessionnel Compulsif), ni d’une forme mécanique du syndrome de la tourette. Ce réflexe est la résultante entre un stimulus et votre patrimoine génétique« , nous précise le Professeur Dan’yonku Vasimass, à l’origine de cette découverte scientifique qu’il soumettra à l’Académie de Médecine dans les prochains jours.
L’éminent chercheur me donne rendez-vous dans ses laboratoires. A peine arrivé, il me demande de m’asseoir, me soulève la cuisse et me frappe le genoux avec un marteau. Ma jambe se lève. « Là vous avez eu un réflexe » me dit-il. Il s’absente et revient avec un vieux slip qu’il me demande de sentir. Je plisse le nez, m’approche et renifle par a coup bruyants, les babines entre-ouvertes. « La vous venez d’avoir un réflexe anti-sex – il rigole – si j’avais été une femme, vous n’auriez quasiment aucune chance de coucher avec moi« .
Comme près de 80% de la population, je suis donc atteint. Je suis victime du réflexe anti-sex. D’après le professeur, toujours hilare, ce réflexe limiterait ma libido et mon épanouissement sexuel.
Quelle est l’origine de ce réflexe ?
Au départ, le professeur devait étudier l’impact de la transpiration sur des sous-vêtements masculins.
Les volontaires ne devaient pas changer de slip pendant 3 jours. Lors de la délivrance testiculaire (retirage de slip), le professeur remarqua que 87 % des hommes reniflait le fond de leur slip. « Ils savent que l’odeur ne va pas être forcément agréable et pourtant… ils le font ! » s’enthousiasme Dan’yonku Vasimass avant d’ajouter « et plus la délivrance testiculaire arrive tardivement, plus le taux de reniflage augmente« .
Le professeur oriente alors ses recherches sur ce phénomène. Rapidement il isole le gêne responsable de ce réflexe : ET-X-69, une chaîne de 5 acides aminés. Après synthèse en laboratoire, il l’injecte dans des rats. Le résultat est sans équivoque. La libido des rates diminuent de 75 %. « Les mâles reniflaient leur cul avant de s’accoupler, ce qui avait un effet anti-sex auprès de la femelle« .
Les impacts sexuels du réflexe anti-sex
La présence de ce gêne se traduit donc par le reniflage grimaçant de ce qui potentiellement pue le plus dans l’environnement proche lors d’un accouplement.
Très vite, le professeur passe de l’animal à l’homme. L’expérience dite de « l’ongle en fin de vie« , corrobore l’analyse. « Les résultats sont mêmes meilleurs, puisqu’il y a un lien plus fort, presque affectif ou charnel entre l’individu et son ongle qui pue ». Sa théorie s’appuie sur près de 5 années d’observation.
Les impacts de type sexuel liés à la présence du gêne ET-X-69 sont les plus nombreux :
- le nombre de partenaires sexuels en une vie passe de 8 en moyenne à 3
- le nombre de rapports sexuels hebdomadaires est quasiment divisé par deux
- un premier rapport sexuel plus tardif que la moyenne
- des sécrétions naturelles sur-odorantes
D’autres symptômes physiques ont été observés en fonction de l’exposition plus ou moins longue ou répétée aux odeurs : halènes de chacal, dents jaunes, rides d’expressions prononcés, pousse spontanée de poireaux, attirance voire dépendance aux éléments nauséabonds, destruction de l’odorat ou encore rictus du plissement nasale.
Une thérapie génique en cours d’élaboration
Cette découverte représente une véritable aubaine pour les laboratoires pharmaceutiques qui travaillent déjà sur une enzyme inhibitrice d’ET-X-69 : la CLIT-27. Bayer aurait déjà investit près de 2 milliards d’euros en joint-venture avec une grande entreprise de soda.
« 80 % de la population possède le gêne ET-X-69 dans son patrimoine génétique. S’il s’exprime, les victimes ont 20% de chance de plus de rester célibataire, l’insertion sociale est plus difficile et l’âge de leur premier rapport sexuel est – en moyenne – retardé de 17 mois » nous liste M. Benkich, le frêle Chef de Produit de la futur boisson atteint d’ET-X-69.
Selon son manager, ces buveurs du soda corrigeraient cette tare génétique et au final »baiserez plus, plus souvent et plus jeune« .
Comment diagnostiquer ET-X-69 ?
Un moyen très simple permet de savoir si vous êtes porteur ou pas d’ET-X-69 : après le sport, placez vos chaussettes dans un tupperware au frigo et attendez au minimum une semaine.
Si cette période est trop longue pour vous, c’est sûr vous êtes atteint du reflex anti-sex.
Si passez ce délai, vous ne pouvez vous empêcher de renifler la boite avant de la laver alors vous êtes aussi porteur d’ET-X-69.
Ne perdez pas espoir, la boisson du Professeur Dan’yonku Vasimass sera commercialisée d’ici 6 à 7 mois.
Vous vous êtes reconnu dans cet article ? N’hésitez pas à nous écrire (en commentant l’article). Vous serez peut-être sélectionné pour intégrer le programme de recherche du Professeur. Surtout précisez-nous vos kiff olfactifs !
Auteur : Florent Lemarchand