Tatouages maternels

21 Avr

Alors que tous les enfants semblaient apprécier les effluves sucrées s’échappant de la cuisine du réfectoire, Paul détourna son visage dans un geste de dégoût et bougonna une insulte, celle-là même que sa mère lui assénait lorsqu’elle le frappait aveuglement de ses coups haineusement puissant.

Des fragments de souvenirs froids et livides refirent surface. Paul n’oublierait jamais. Il lui suffisait de se regarder pour que son passé resurgisse : les stigmates de son enfance modelaient ce corps qu’il détestait d’ailleurs. Perdu dans le désordre incommodant de ses pensées, il se caressait mécaniquement une profonde entaille mal cicatrisée au bras gauche. Ses doigts palpaient les innombrables cratères parcourant ce souvenir charnel.

Telles les pattes d’une araignée inspectant sa proie avant d’enfoncer ses crocs dans la partie la plus tendre, les doigts de Paul investiguaient ses boursouflures à la recherche d’une plaie éternellement fragilisée. Une douleur vive lui traversa le bras. Sa mère ne l’avait jamais aimée. Ses doigts pressèrent la prolifération dermique. Une lymphe translucide gicla. Le venin, Paul l’avait dans le sang. Ses doigts souillés fuirent jusqu’à l’omoplate. Il se crispa.

L’araignée en danger se recroqueville en une boule compacte cachant à son prédateur ses membres les plus fragiles. Le dos de Paul s’était carapacé d’autres souvenirs. Son corps entier se lisait comme un album d’enfance parcheminé. Par ici une brulure, par là une cicatrice. Paul avait beau fuir, sa mère lui collait à la peau.

Comment coucher avec la mariée sans risquer de briser son mariage ?

15 Déc

Lorsque je reçu le carton d’invitation pour le mariage d’Amandine, je me souvins de cette soirée où nous avions failli coucher ensemble. Nous nous connaissions seulement depuis 1 mois. La cousine du colloc d’un ami. Nous aurions pu en rester à un simple repas convivial entre amis mais Amandine avait insisté pour me revoir. Me revoir sans notre ami commun étrangement absent ce soir là.

Ses plats épissés avait allumé ma bouche tout comme sa robe fendue excitée mon regard. Amandine, une belle brune aux formes plus que généreuses. Faussement prude dans sa façon de servir les plats. Elle savait éperdument que leurs saveurs m’envouteraient. Elle s’imaginait moins qu’un sort est une histoire qui se vit à deux.

Et dire que j’avais ramené une piquette amère qu’elle faisait semblant d’apprécier. Il était évident que ce repas n’était qu’une excuse, pour aborder le dessert comme un plat de résistance.

Elle me proposa des fraises – chantilly maison. Simple mais terriblement efficace. Nous les mangeâmes dans le salon sur son canapé d’étudiante assez petit et suffisamment inconfortable pour susciter naïvement le jeu accidentel de la séduction.

Un baiser, une caresse, un effleurement tout au plus. Amandine recula brusquement et préféra en rester là.

Après deux mois de silence radio, je recevais son carton d’invitation.

Pourquoi m’avait-elle invité à son mariage ? Fallait-il voir dans ce geste le message de détresse d’une jeune coquine refusant de s’enfermer dans le lit d’un mari unique ? Je décidais de reprendre contact avec elle. Je n’avais encore jamais couché avec une future mariée. Un pieux défi que je décidais de relever.

Ma principale préoccupation était de savoir comment coucher avec elle sans risquer de briser son mariage.

S’investir dans les préparatifs du mariage

Ma première approche était simple : gagner la confiance de tous en partageant ces moments d’émotions intenses que sont les préparatifs d’un mariage. Son fiancé était ravi de faire ma connaissance et heureux de voir mon enthousiasme solidaire pour chaque détail de la cérémonie. Ce que cette grande asperge ignorait c’est que plus la date du mariage s’approchait, plus mon emprise sur Amandine grandissait.

Elle ne cessait de répéter que ce jour devait être le plus beau jour de sa vie.  » Compte sur moi  » lui répétais-je sans arrêt. Je me pliais en quatre pour que ses désirs les plus fous se réalisent. Cet investissement sur-humain (je suis de nature paresseuse) justifiait surtout mes présences tardives dans son petit studio. Il fallait veiller tardivement pour qu’Amandine se livre un peu. Une enfance studieuse, des parents strictes. David était l’homme de sa vie. Le premier.

Petit à petit sur ce canapé dont je connaissais chaque tâche, chaque défaut, je commençais à comprendre ce qui conduirait Amandine à gouter de ma verge saillante.

Culpabiliser le mari

Je m’étais fait un point d’honneur à organiser l’enterrement de vie de garçon de David. Comme lui, ses amis étaient des geeks dépourvus, et d’idée et de testostérone. S’imposer comme le leader du groupe fut un jeu d’enfant. J’avais promis de respecter les souhaits du futur marié qui désirait  » par dessus tout […] une soirée sans excès « . Bien sur je mentais. Cette soirée serait le point de départ de mon entrée en scène…

Le plan se déroula comme prévu en 5 actes :

  1. Isoler le futur marié. Excepté moi, il ne devait pas y avoir de témoin,
  2. L’alcooliser,
  3. Lui offrir une stripteaseuse,
  4. Le pousser au vice,
  5. Le consoler.

 » Ne t’inquiète pas, je ne lui dirai rien.  » Le rassurais-je avant de claquer la porte de son taxi.

Dorénavant David ne serait plus un obstacle, il ne serait plus que l’ombre de lui-même.

Le mariage n’est ni le choix de la raison ni celui de l’amour

Tout futur marié doute mais tous ne doutent pas pour les mêmes raisons.

Amandine doutait, je le savais mais j’ignorai encore pourquoi. Dès que je le découvrirai, je revêtirai le masque de l’aimant.

La veille de la cérémonie, enfin, elle se dévoila. Alors qu’elle s’interrogeait sur la robe, le traiteur, les fleurs, le nombre d’invités, elle me demanda conseil pour la lune de miel.

Tout était plus clair.

Amandine ne doutait donc pas de son amour pour David, son engagement était sincère. Elle doutait de bien faire en lui offrant sa virginité.

Voilà donc pourquoi Amandine avait repris contact avec moi. Elle voulait briser son image de fille modèle, elle voulait se sentir amante avant de se sentir femme.

 » Faisons ce que nous aurions dû faire la première fois. Faisons l’amour, là, maintenant.  » lui dis-je.

Elle se tut, me regarda fixement.

Il ne fallait pas tarder.

Je la pris par les anches, glissa mes mains sous son pullover, dégrafa son soutien gorge, avala sa langue comme j’avais boulotté ses fraises quelques mois auparavant.

Elle recula, détourna son visage.

 » Tu avais déjà eu cette moue hésitante la première fois. Demain, je te donnerai ce que tu attends avant qu’il ne soit trop tard.  »

Les ancêtres comme seuls témoins

Le jour J toute les pièces du puzzle étaient en place : le mari se morfondait dans la culpabilité, la mariée était décidée. Du moins je l’espérais.

Issue d’une famille plus que bourgeoise, le mariage d’Amandine se déroulerait dans la chapelle de l’immense propriété de ses parents. Il était prévu que je la rejoigne dans une des absidioles de l’édifice, juste avant la cérémonie, pour répéter ses textes. Vile excuse que j’avais construit dès le départ pour me retrouver seul avec elle.

Une bleu écarlate, que seul les plus beaux jours de l’été savent offrir transcendait les vitraux de cette petite pièce confinée. Amandine était magnifique dans sa belle robe d’un blanc encore mérité. Je la parcourais remontant mes caresses vers sa nuque dégagée.

« Pas les cheveux, j’ai libéré la coiffeuse » me dit-elle prévenante.

Elle hésita une dernière fois lorsque je défis un à un le lacet de son corsage en s’écartant d’un pas vers l’avant.  » David s’est posé moins de question avec cette affreuse danseuse russe « . Elle s’en doutait.

«  Ce n’était pas nécessaire  » Jugea-t-elle froidement.  » Si Amandine, il le fallait  »

Elle frissonna, lorsque ses épaules se retrouvèrent nues et elle cacha délicatement ses seins lorsque sa robe glissa le long de sa chaire couleur crème.

D’un geste habile ma main lui retira sa petite culotte en dentelle. Elle me pointa le Christ qui semblait nous observer. Sa présence la gênait. Plus pour longtemps. Elle ouvrit une trappe.

 » Elle conduit à la crypte  » me dit-elle.

Visiblement, la trappe avait été préalablement décadenassée. Nous nous y glissâmes. Elle s’offrit à moi sur une stèle de ses ancêtres.

A la lueur de faibles rayons qui traversaient les maigres rainures du plafond, je distinguais à peine son visage. Mais ces petits cris étaient ceux d’une femme comblée. Ses saisies sauvages et maladroites sur mes épaules, mes cuisses et mes fesses étaient celles d’une femme qui en voulait. Ces petits coup de reins profonds et généreux montraient qu’elle apprenait vite comment se procurer du plaisir.

Lorsque ma langue ne rencontrait pas la sienne, elle se jetait sur ses tétons. Il y avait tant à faire, tant à lui donner et si peu de temps.

Puis, elle m’attrapa le sexe, le secoua un peu maladroitement, s’en redit compte se mit à genoux et me fit une fellation.

Telle une vaillante guerrière livre sa dernière bataille, elle s’acharna bravement jusqu’à en perdre souffle. Le goût de la victoire ne tarda pas à la draper d’un blanc bien moins innocent mais tout aussi méritant que celui qu’elle porterait dans quelques minutes.

Tout était fait, je pouvais maintenant m’éclipser.

Amandine était heureuse, c’était déjà la plus beau jour de sa vie.

2020 – L’autre prophétie – Partie 4

17 Nov

Dans le précédent épisode :

Zwina et Yxiel ont reçu un paquet d’Arlemagne, un Pair fondateur de la théorie du renouveau solaire. A l’intérieur, parmi les documents, un mystérieux message qu’Yxiel s’empresse de cacher à Zwina : « Nous partons. Rejoins-nous : 49 ° 30 ′ 00 ″ – 123 ° 30 ′ 00 ″ ». Zwina est inquiète des recherches menées par Arlemagne et auxquelles adhère son compagnon. Ces études, jugées subversives par la République du Peuple, risquent de remettre en cause leur ascension sociale.

Le mensonge embryonnaire

Zwina appuya de nouveau sur la télécommande pour ouvrir la porte.
– Unité de cohésion B-1678 ? Dit sèchement une dame en uniforme bleu foncé.
Zwina reconnu le tenue officielle des Conseillères. Un frisson lui traversa l’échine.
– Oui, entrez donc.
– Ce n’était pas une question, précisa la Conseillère. Vous devez être le doublon femme Zwina.
La femme sortit un scanner de poche et survola le poignée de Zwina. Des informations défilaient sur l’écran portatif.
– Parfait.
Sans un mot elle fit de même sur Yxiel qui tendit spontanément son bras.
– Et voici donc le doublon mâle Yxiel.

La Conseillère s’assit à la table et y déposa un épais dossier.

– Vous avez eu de la visite, semble-t-il ?

– Non, répondit sèchement Yxiel.
– Curieux, j’ai cru voir un porteur de message quitter l’Unité. Elle regarda d’un sourire inquisiteur Zwina comme pour y déceler un signe de faiblesse trahissant le mensonge de son doublon. Gênée, Zwina détourna le regard et changea de sujet.

– Je vous aurais bien proposé quelque chose à boire mais même l’eau nous manque, dit-elle.
– Estimons-nous heureux d’en connaître encore le goût, ironisa la Conseillère, combien mourront avant d’y avoir gouté !
– Il y a bien notre réserve d’eau de pluie, fit noter Zwina, mais…
– Mais quoi ? La stoppa la Conseillère.
– La radioactivité, répondit simplement Zwina.

La Conseillère rigola tout en ouvrant leur dossier.
– La radioactivité ! Vous prenez bien vos gélules ?
Zwina acquiesça de la tête.
– Vous n’avez donc aucun souci à vous faire. Pensez à ces malheureux qui boivent, respirent, mangent radioactif. Malheureux, que dis-je, des révolutionnaires, des traitres remettant en cause l’autorité de notre République !

La Conseillère tournait nerveusement les pages du dossier.

– Et que dire de ceux manipulés par des théoriciens sans vergogne qui s’exilent vers l’Est. Du suicide ! Autant prendre la pilule verte ! L’Est est une contrée ravagées ! Les projets de purification toujours pas commencé, s’y rendre et bien qu’en disent certains scientifiques n’est que pure folie – elle secoua la tête d’un rictus faussement compatissant – je vous l’apprends peut-être, mais le Bureau de la Pureté Sanitaire vient de dénombrer plus de 1.000 victimes de cette hérésie scientifique. Pour moitié mort des effets secondaires de la radioactivité pour l’autre des mouvements de paniques engendrés à la vue des véhicules de la République venus les secourir. Ces fous perdent la raison. Suivre les fondements de la République à la lettre est l’unique voix salvatrice.

Tout en tergiversant sur les bienfaits et les miracles des avancées scientifiques dus par la République, elle annotait leur dossier. La Conseillère s’arrêta soudainement sur une des pages :

– Et vous dites avoir des rapports réguliers et satisfaisants ?
– Oui, répondit Yxiel.
La Conseillère en prit note sans l’ombre d’un autre intérêt que celui purement administratif. Elle soupira.
– Vous savez, de nombreux enfants pro-creatifs, deviennent au fil de temps – elle s’arrêta pour se corriger –  perdent, oui perdent dirais-je plus précisément, perdent leurs dons. C’est ce que l’Institut du Redressement Humain appelle le syndrome de la Ruche – elle les regarda tous les deux, comme un médecin diagnostiquant ce syndrome – un changement dans l’alimentation ou une évolution de la pensée peut affecter un métabolisme et faire qu’une abeille butineuse se transforme en reine féconde – la Conseillère ricana – c’est plus généralement l’inverse qui se produit.

La Conseillère sortit un calepin et en détacha un formulaire qu’elle tendit à Zwina.

– De nouvelles analyses nous permettront de vérifier tout cela. En attendant – elle redressa sa stature – je supprime votre Avantage vital.
– Non, Non, s’il vous plait ! S’exclama vivement Zwina, nous étions déjà réduit au stricte minimum !

La Conseillère déjà debout, s’arrêta face à la porte.

– Il me faut rationaliser, prioriser, favoriser ou pénaliser celui-ci, celle-là conformément aux vœux de notre bienfaitrice République. Oseriez-vous contredire une décision d’une de ses représentantes ?

La Conseillère jeta un regard accusateur vers Zwina.

– Non, bien sûr que non, dit Zwina.
– Voyez-vous doublon femme, une Unité de cohésion est comme un placement. S’il ne rapporte rien, rien ne sert d’investir encore.

Puis se tournant vers Yxiel, levé à son tour :

– Nous nous revoyons bientôt, n’est-ce pas ? Elle fit mine de réfléchir – à oui, à l’Institut, où avais-je donc la tête ! Qui sait cette rationalisation ne sera peut être que passagère…

Elle repris la direction de la porte et quitta l’Unité sans plus attendre.

La porte se referma dernière elle. Zwina voulu la rattraper mais Yxiel la rattrapa.

– Arrête, c’est du chantage, tu ne peux rien faire.
– Sauf si je lui dis. Oui, je vais lui dire, je vais tout lui dire.
– Non, Zwina pas encore.
– Pourquoi, pourquoi mentir ! Je me sens déjà si faible, pleura Zwina. Je ne vais pas y arriver.
– Attend mon discours au Cercle des Scientifiques, ensuite tu pourras leur dire.
– Tu veux donc risquer la vie de ton propre enfant ?

Zwina posa ses deux mains sur son ventre. La Conseillère n’avait rien remarqué et le traitement inhibiteur mis au point par Yxiel, avait dupé son détecteur chimique.

– C’est à moi qu’ils en voudront, ne t’inquiète pas.

Zwina réalisa que rien n’arrêterait Yxiel. Elle partit s’enfermer dans la chambre. Yxiel se remit à son bureau, les notes de son discours sous les yeux.

Pour la première fois, il regretta d’avoir menti. Ses convictions scientifiques méritaient-elle de risquer la vie de sa famille ?

2020 – L’autre prophétie Partie 3

20 Mar

Dans le précédent épisode :

Yxiel et Zwina deux enfants pro-créatifs de la République du Peuple bénéficient d‘un status privilégié : une Unité de Cohésion dans lequel ils vivent et l’Avantage vital, un  rations alimentaires suffisante pour survivre. Pour autant, ils ne sont pas à l’abris d‘une décision du Cercle des chercheurs qui pourrait les priver de ce bonheur : Yxiel se fait le pourfendeur d’un théorie du Renouveau Solaire contestée tandis que Zwina et Yxiel n’attendre toujours pas d’enfant.
La visite d’une Conseillère est prévue dans la journée. La sonnette de la porte sonne.

Son dernier battement d’ailes souffla sur l’humanité le parfum de leur fin

Zwina attrapa la télécommande sur le buffet et y saisit un code qui déclencha le mécanisme d’ouverture de la porte.

– Salimen, dit un homme de l’autre côté.
– Salimen, répondit Zwina comme rassurée de découvrir qu’il ne s’agissait pas encore de l’Inspectrice qu’ils attendaient. Elle lui fit signe d’entrer. L’individu s’exécuta puis tendit une petite boite.
– Un message d’Arlemagne pour Yxiel, dit-il.
– Un message ! Pourquoi n’est-il pas venu lui-même ? L’interrogea Yxiel méfiant.
Le porteur haussa les épaules tant par ignorance que politesse et déposa le petit paquet sur la table sans dire mot. Il les salua et sortit aussitôt. La porte se referma automatiquement derrière lui.

Yxiel analysait la boite du regard.
– Ouvre donc ! Le pressa Zwina.
Il eut un sursaut et attrapa la boite de peur que Zwina, curieuse de nature ne s’en empare. Il en examina toutes les facettes. Seuls le destinataire et l’adresse étaient inscrits à l’encre noir sur la face supérieure : « Pour Yxiel – Unité de cohésion B-16’78»

Yxiel reconnu l’écriture de son ami et collègue de l’Institut, Arlemagne.

– Certainement quelques notes d’Arlemagne étayant encore sa théorie ? S’énerva Zwina.
Zwina était très critique à l’égard Arlemagne. Il ne s’agissait pas d’antipathie envers l’homme, tout à fait charmant mais d’un agacement croissant sur l’emprise magnétique qu’il avait sur Yxiel et ce dès son entrée à l’Institut. Arlemagne avait été le premier à parler de la théorie du Renouveau Solaire. Yxiel s’y intéressa et, très vite, consacra la plupart de son temps libre à aider Arlemagne dans ses recherches et ce malgré les avertissements répétés de ses Pairs.

Yxiel perdu dans ses pensées resta silencieux. Il recevait souvent, c’était vrai, des notes manuscrites de son ami mais jamais de façon inattendues et il se déplaçait toujours en personne, de peur que ces avancées scientifiques ne soient perdues ou volées. En outre, cette fois-ci la boite lui semblait bien lourde pour ne contenir que des feuilles.

Yxiel déplia méticuleusement la feuille de papier qui emballait la boite. Il l’ouvrit et sortit comme s’y attendait Zwina une liasse de papiers griffonnés de calculs, de formules, de chiffres et schémas. Yxiel posa la boite sur la table pour se plonger immédiatement dans la lecture des notes d’Arlemagne. Il les lu d’abord dans l’ordre puis étudia plus précisément certaines pages. Silencieux, captivé par les notes qu’il lisait, il s’installa à son bureau, poussa quelques livres et, munit d’un crayon commença à annoter studieusement les feuilles à la marge.

– Une abeille ! Dit Zwina très étonnée en sortant un objet en bronze de la boite.
– Une abeille ?
Yxiel se retourna étonné. Il avait oublié le poids inhabituel du paquet. Il se releva précipitamment et lui reprit l’objet sans ménagement.

– Il s’agit de son presse-papier, il ne s’en serait séparé pour rien au monde, c’est très étrange, commença à s’inquiéter Yxiel. N’y a-t-il rien d’autre ? Demanda-t-il presque virulent.
– Non, pourquoi ? Tu sembles énervé.
Yxiel balaya les doutes de Zwina d’un geste presque tendre de la main avant de regagner son bureau. Il posa l’abeille sur un des tas de livres.

– Pourquoi donc nous avoir donner cette fichue abeille ? S’agaça Zwina. Ton ami est vraiment bizarre. Je ne suis pas la seule à le penser. Tu ne devrais plus le fréquenter. Se serait déjà un premier geste pour calmer tes Pairs de l’Institut. Tu sais qu’ils ne voient pas son travail d’un très bon œil.

Yxiel assit sur son bureau s’était déjà replongé dans l’analyse des notes de son ami. Bientôt les coins de feuilles ne lui suffirent plus. Il commença à fouiller dans ses piles de livres quelques brouillons encore vierges sous le regard agacé de sa compagne. Par mégarde, il renversa la pile sur laquelle trônait l’abeille qui chuta. Il la rattrapa in extremis.
Son dernier battement d’ailes souffla sur l’humanité le parfum de leur fin, dit-il en lisant l’inscription gravée sous le socle de l’abeille.
– Que dis-tu ? Demanda Zwina.
– Je n’avais jamais remarqué cette annotation auparavant, pensa-t-il avant de répondre à Zwina. Il s’agit du mythe des abeilles.  Pour Arlemagne, leur disparition est le point de départ de tous nos malheurs mais aussi de ses recherches sur le Renouveau Solaire. Le destin des abeilles étant pour lui lié à celui de l’astre solaire.

– Une preuve de plus que ton ami a tord ! Les abeilles ne sont plus, nous, nous sommes toujours vivants et le soleil brille toujours. En outre, la science n’est-elle pas parvenue à combler leur absence ? Des millions d’abinautes pollinisent maintenant nos fleurs et en plus, elles, ne piquent pas.

Zwina eut une moue de satisfaction.

– Tu as raison Zwina, tu as raison.
Yxiel économe en parole ne souhaitait pas tergiverser sur ce sujet. Zwina tenait le discours officiel qu’il avait aussi mainte fois entendu. Mieux valait s’y tenir.

Certes les abinautes pollinisaient comme hier les abeilles mais ces drosophiles mutantes ne produisaient pas de miel, tuaient quiconque les mangeait et se multipliaient au point de mettre en danger la survie des plantes non transgéniques dont elles se nourrissaient.
Pour Yxiel, ces abinautes étaient des monstres de laboratoires, un symboles du pouvoir actuel : artificiel et mensonger.

Yxiel défroissa la feuille qui avait servit d’emballage au paquet. Cela ferait bien l’affaire pour crayonner quelques lignes de calculs en plus. Il commença à étaler ses chiffres tout en se souciant d’économiser au mieux la surface du papier, écrivant au plus prêt de l’inscription lue par le messager. Arrivé au bout de sa page, il tourna la feuille pour reprendre rapidement son savant gribouillage quand il s’arrêta brusquement. Au verso se trouvait une série de chiffres accompagnée d’un commentaire :
« Nous partons. Rejoins-nous : 49 ° 30 ′ 00 ″ – 123 ° 30 ′ 00 ″ »

Zwina intrigué par le silence de son compagnon se rapprocha d’Yxiel.
– Yxiel, promet moi que tu ne reverras plus cet Arlemagne, s’il te plait.
Yxiel réduisit la feuille en boule et la jeta dans la poubelle sous son bureau.
– Je te le promets Zwina, je te le promets.
– Merci, c’est pour notre bien.
Ils s’embrassèrent. De nouveau la sonnette de la porte retentit.

2020 L’autre prophétie – partie 2

20 Fév

Dans le précédent épisode :

Zwina se réveille en pleine nuit. Le froid qui règne dans la chambre, suite aux nouvelles restrictions imposées par la République du Peuple, mais aussi l’angoisse de la visite de la Conseillère des Enfants pro-créatif la tourmente. Yxiel, son compagnon, dort lui paisiblement et ce malgré les polémiques sur sa théorie du renouveau solaire, jugée, par le Cercle des Chercheurs, subversive au fondements de la République. Sa chair à l’Institut du Redressement Humain tout comme leur accréditation à l’Avantage Vital sont menacés. Zwina finit par retrouver le sommeil blottie contre son compagnon.
Lire l’épisode 1 : Un réveil sans sommeil.

Une visite surprise

Comme toutes les filles, Zwina avait suivi, dès le plus jeune âge, une éducation privilégiant la musique, la danse, l’artisanat mais l’excluant des sciences, de la philosophie et de la politique, matières réservées aux garçons. Mais pas tous. Une analyse génétique pré-natale permettait, en-effet, de sélectionner les enfants masculins les plus prometteurs. Yxiel avait été génotypé XY-24, ce qui le prédestinait à de grandes études scientifiques. Il fut donc dès la naissance intégré à un programme pour lui permettre d’exploiter ses prédispositions. Recueilli dans un foyer adapté aux XY-24, il pu grandir au milieu d’autres garçons tout aussi prédestinés.

Les études les plus longues, comme celle des XY-24, duraient jusqu’à l’âge de la majorité, fixé à 15 ans. Tous les élèves n’obtiendraient cependant pas de Certificat de fin d’étude, sésame d’une vie meilleure et, parmi les diplômés, un seul obtiendrait une chair à l’Institut du Redressement Humain.

Cette sélection ne dépendait pas du niveau scientifique atteint, puisque tous les XY-24 avaient subit un formatage intellectuel identique. Non, la sélection ultime se fondait sur le phénotype des garçons devenus adultes.
Or, parmi tous les critères phénotypant, un seul était déterminant car rarissime : le potentiel de reproduction. L’Ère du Changement était en effet marquée par une stérilité qui mettait la survie de l’espèce humaine en danger. La République du Peuple se devait donc de privilégier au sein des XY-24, les spécimens les plus puissants.

Yxiel semblait avoir été béni par la nature. Son phénotype était encore plus remarquable que son génôtype. Yxiel était un XY-24 typé Alpha-i. Cette qualification insolite lui permit d’obtenir non seulement la chair à l’Institut du Redressement Humain mais aussi d’accéder au rang d’Enfants pro-creatifs.
Aussi, diplôme en poche, la République du Peuple lui présenta 3 femmes correspondant à ses géno-critères. Yxiel choisit l’une d’elle au hasard mais il se garda bien de le dire. Il se devait, en-effet, devant témoin, de justifier son choix. La République du Peuple n’accordait rien au hasard.

Yxiel n’était pas grand, Zwina était la plus longiforme des trois. Il justifia donc son choix par la taille : leur union devait génétiquement procréer des enfants de grandes tailles, ce qui était particulièrement apprécié par la République.

Le réveil sonna. Zwina et Yxiel basculèrent leur bracelet en mode jour. Zwina embrassa Yxiel dans le coup.

– Plus qu’une UT avant le passage de l’Inspectrice, lui chuchota Zwina dans l’oreille.
– Je sais, je ne vais pas tarder, la rassura Yxiel.

Zwina quitta la chambre pour se rendre dans la pièce principale qu’elle balaya du regard. Une table avec un pichet d’eau, deux verres et une boite en fer, quatre chaises, un buffet et un petit bureau sur lequel de nombreux livres se bataillaient l’espace.
Elle prit le pichet et remplit les deux verres. Puis, elle ouvrit la boite en fer et sortit trois gélules. Elle avala la plus petite, une verte, avec un grand verre d’eau. Puis posa les deux autres, des bleues, près du second verre. Yxiel entra à son tour dans la pièce. Il s’assit à la table, avala ses deux gellules et bu le verre d’une traite. Il ouvrit ensuite la boite.
– Ce sont les dernières, précisa Zwina
Yxiel fit une grimace.
– Ne t’inquiète pas.
Zwina debout derrière lui caressa tendrement le dos.
– Ne t’inquiète pas, répéta-t-elle, l’Inspectrice devrait nous valider un nouvel approvisionnement. A cet instant, une sonnette douce retentit. Zwina se redressa, l’air étonné.
– Déjà ! Elle ne devait arriver que vers 7 UT.
– Tant mieux, je dois encore travailler mon discours. Plus tôt, elle arrive, plus tôt, nous en aurons fini avec elle.
Zwina attrapa la télécommande sur le buffet et y saisit un code qui déclencha le mécanisme d’ouverture de la porte.

Lire la suite : Son dernier battement d’ailes souffla sur l’humanité le parfum de leur fin.

2020 – L’autre prophétie – partie 1

5 Fév

Un réveil sans sommeil

Zwina se réveilla en sueur. Il était 5h du matin. Deux nuits déjà qu’elle se réveillait ainsi, en pleine nuit, suite à un mauvais rêve. Mais cette fois, ce cauchemar l’avait glacé, transit d’une raideur glaciale. Elle détourna son regard du réveil mural pour fixer la fenêtre de leur petite chambre. Exceptés le lit et une commode tout juste suffisante pour ranger leurs tenues de travail, aucun autre meuble ne venait encombrer la pièce. C’était la règle.
Dehors, l’astre lunaire offrait suffisamment de lumière pour percevoir les dernières feuilles de l’automne toupiller autour de leur pédoncule. Cette vue fit frissonner un peu plus Zwina.

Elle tourna la tête et se rapprocha d’Yxiel son compagnon. Son lent souffle chaud la réchauffait mais elle tira encore la couverture vers elle. Zwina avait très froid, plus froid que d’habitude

– Satané République, pesta-t-elle à voix basse.

C’est vrai que cette fin d’automne était froide. Plus froide que les années précédentes et Zwina, n’était certainement pas encore habituée aux nouvelles restrictions imposées par la République du Peuple. Pour la première fois en effet, le chauffage avait été coupé.

Cette restriction s’ajoutait à celles déjà mises en place ces derniers temps. Après le pétrole dont il ne restait de toute façon plus une goute, après l’énergie nucléaire jugée trop dangereuse suite aux accidents ravageurs condamnant tout l’Est du continent, la dernière source d’énergie encore exploitable, l’astrothermie devait être économisée. Pour Zwina, tout comme Yxiel, cette privation démontrait que la République du Peuple avait de plus en plus de mal à approvisionner la population en énergie.

La République, elle, cachait cette déficience derrière des études scientifiques prouvant qu’il ne faisait pas plus froid qu’avant et que les habitants de Nova usaient abusivement du chauffage. Quelques Anciens avaient vainement tenté de protester. La République estima que leur frilosité était une simple conséquence de leur sénilité. Ces opposants furent internés dans des Hospices de Récupération pour étudier leurs symptômes. La polémique s’étouffa d’elle-même.

Yxiel n’était pas un Ancien mais lui aussi avait contesté cette décision. Il fut un des rares scientifiques à contre-dire les mesures sur lesquelles s’appuyait l’étude. Tout comme les Anciens, Yxiel connaissait le degré Celsius, l’ancienne métrique de la température, abandonnée depuis l’Ère du changement. Aujourd’hui, il faisait officiellement 5°Polaire ce qui équivalait à -37°C. Il s’agissait donc pour Yxiel d’un automne extrêmement inhabituelle.

Yxiel trembla. Zwina l’enlassa. Il était très stressé ces derniers temps. Ces prises de paroles de plus en plus polémiques et ses recherches sur la théorie du Renouveau Solaire gênait de plus en plus la République. Le Cercle des chercheurs, bras scientifique de la République le menaçait maintenant de perdre sa chair à l‘Institut du Redressement Humain s’il n’abandonnait pas ses recherches jugées subversives aux fondements de la Répubique.

Zwina lui caressa le dos. Il dormait nu car il n’avait, lui jamais froid. Elle se blottit contre lui pour profiter de ce chauffage naturel, s’apaisa et retrouva vite le sommeil.

Le lendemain serait une journée importante pour eux, dans quelques heures, ils recevraient la visite d’une Conseillère des Enfants pro-créatif. Elle viendrait juger de la solidité du couple et confirmer leur accréditation à l’Avantage vital.

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La culotte de mamie…

7 Nov

… ou comment coucher avec une femme cougar ?

Les femmes cougars sont culottées

Le titre fait peur. Quelle pire image que celle qui nous vient à l’esprit en prononçant « La culotte de mamie« . Propre ou pas, la culotte de manie est un sujet tabou. Il existe, en -effet, un postulat, celui de Dan’yonku Vasimass : « La culotte de mamie, ou couche sénior, symbolise la sénilité et toutes ses conséquences ». Un culotte de mamie donc, on ne la touche pas, on ne l’évoque même jamais. C’est un objet qui n’existe pas, sauf dans les fonds de tiroirs.

Florent Lemarchand est un jeune blogueur aux tendances actuelles. Après diverses expériences dans le monde de la publication, il écrit et décrit ses passions. Il partage cette fois, son expérience avec une femme qui joue la femme cougar. Un oeil nouveau sur cette culotte qui pourrait vous faire vivre votre prochain fantasme.

Au fond du tiroir il y a toujours une culotte de mamie

Nous les hommes, sommes réputés pour conserver des reliques d’adolescences. Oui, c’est vrai, mais chacun de ces vestiges racontent une histoire. Le premier boxer, le premier slip kangourou. Celui-là tient, avec ces motifs ridicules. A juste titre, il s’agit d’une collection !

Les femmes, elles, consomment de la dentelle inusable et délicate. Leur tiroir est, plus qu’une collection, un musée.

Une grande différence existe entre les deux sexes : les sous-vêtements masculins ne s’héritent pas. Ceux des femmes si parfois, accidentellement. Ainsi, en ouvrant le tiroir de la vieille commode de Sophie en ce dimanche matin, mes yeux s’écarquillèrent sur une pièce dont je n’aurai pu suspecter l’existence.

Sophie : « Ah la culotte à mamie », me dit-elle en l’enfilant.
Florent : « C’est quoi ce truc ? »
Sophie : « Bah la culotte à mamie ! »
Florent : « On dit de mamie. »
Sophie : « Mais puisque je te dis qu’elle vient de ma mamie. »
Florent : « Mais tu as conscience que tu la portes là ? »

Elle se regarde les hanches et fait claquer mollement l’élastique de sa vieille culotte.
Sophie : « Idiot je l’ai lavée, elle est super confortable », elle glousse.

Je cherche mon calençon comme pour me délivrer de cette vision anti-sex. Elle me demande de m’assoir près d’elle. Elle me prend la main, y croise ses doigts puis les posent sur sa belle poitrine.
Sophie : « J’ai perdu le haut dans son déménagement.
J’écarte ma main.  Elle s’allonge sur le lit et cambre exagérément son dos.

Un jeu coquin autour de la culotte d’une cougar

Sophie : « Ma grand mère a été élevée dans un couvent jusqu’à sa majorité. Elle n’en était pas moins curieuse et gourmande. »

Et tout d’un coup, je découvre Sophie en femme cougar : le fantasme du moment sans les inconvénients. Elle se presse la peau sur le côté.
Sophie: « Ces micro-ridules auraient besoin de soins intensifs. »
Elle se caresse jusqu’au nombril, fait glisser ses jambes l’une contre l’autre.
Sophie: « J’ai un peu d’arthrose mais, mes cuisses ont besoin d’exercices (elle lève les jambes). Mes seins, eux sont pas mal pour mon âge. Tu voudrais pas venir les examiner ? »

Je m’approche et joue son jeu.
Florent : « Comment vous appelez-vous  déjà ? »
Sophie : « Jeannine »
Florent : « Je détecte en effet quelques enquilosements, rien de très grâve, rassurez-vous. »
Jeannine : « C’est-à-dire que dans cette institue on ne sort pas beaucoup, vous voyez. »
Florent : « Passons aux assouplissements. »
Jeannine : « Ca fait bien longtemps, qu’un petit jeune ne m’avait pas autant retournée. »
Florent : « Je crains que cela ne dure plus longtemps que prévu. »

Quelques conseils pour séduire une femme cougar

1- Etonnez-là avec des sex-gadgettes

Utilisez un sex-tox pour une femme cougar, c’est comme découvrir le dernier I-pod, pour vous. Les femmes cougars, sont plus cochonnes. Elles osent bien plus de choses. Sex-counter, masseurs sexuels utilisez-les pour conserver cette femme infidèle.

2- Ayez une petite amie

C’est le meilleur moyen pour ne pas tomber dans le modèle « Crise de quarantaine prête à vivre à l’autre bout du monde avec vous ». Soyez claire dès le début, vous c’est plan sexe. Celles qui veulent comme vous sont celles à garder dans votre réseau. Elles adorent faire partie d’un réseau.

3- Donnez-lui un pseudo

Appelez-là « Coeur« , enregistrez-là sous « Biz75« . Combien de temps cela fait-il qu’on ne l’appelle plus que « Maman » ? Avec vous, la femme cougar vie une autre vie. Adopter une autre identité, c’est incarner sa femme cougar.

4- Racontez-lui vos fantasmes

Une femme cougar n’a pas besoin d’écouter vos derniers exploits. Elle a déjà ses enfants pour ça. Elle ne souhaite pas s’émerveiller de vos prouesses. Exceptées vos prouesses sexuelles.
Partagez avec elle vos fantasmes les plus secrets. Défiez-là, les femmes cougar sont joueuses.

5- Soyez classe

Coucher avec une femme cougar, c’est cher. N’imaginez pas l’emmener dans votre chambre étudiante. La femme cougar prise les hôtels. Elles ont un statut social qui mérite de notre part, jeune apollon de leur yeux, une attention toute particulière.

Vous ne regarderez plus jamais votre mamie comme avant. Grâce à Florent Lemarchand, après la nourriture pour chat chez les septuagénaires, un nouveau tabou est tombé : la culotte de mamie, un objet de désire et de fantasme.

Florent Lemarchand n’a plus jamais revu Sophie. Piégée dans son fantasme, elle n’avait pu tourner la page. Lui, avait d’autres perspectives. Deux femmes qu’il allait bientôt emmener dans un parc. Un nouveau fantasme pour Florent Lemarchand.

5 conseils pour draguer une hotesse au travail

19 Oct

Toutes les entreprises regorgent d’hôtesses. Ces jeunes femmes forment un microcosme, un univers à part qu’il n’est pas facile d’appréhender.  N’allez pas croire que ses jeunes filles sont des proies sexuelles faciles (désolé s’était mon accorche pour google) Non franchement, les hôtesses sont des coups faciles et en plus de bons coups mais attention : ne choppez ni n’importe qui, ni n’importe comment. Les hôtesses ont un pouvoir de nuisance inversement proportionnel à leur importance et leur rôle dans l’entreprise. Soyez donc vigilant et suivez nos conseils pour coucher au travail sans risquer de perdre votre emploi.

Quelles hôtesses draguer ?

Choisissez de préférence une bombe. Dans cette catégorie de métier féminin, il y a assez de choix pour éviter de se taper un laidron. L’hôtesse et, ça change de la chaudasse, vous pourrez au moins l’afficher fièrement sur votre tableau de chasse mais… pas sur votre facebook. Vous éviterez ainsi de poluer votre wall de PPL (Post à Portée Insensée).

Ensuite, sélectionnez-la cruche. Encore une fois, cela devrait être aisé puisque c’est la norme dans le milieu. Les cruches sont généralement celles désireuses de percer dans le métier et/ou dites expérimentées.  Attention donc à ne pas draguer une thésarde finançant ses études. C’est dangereux et en plus, cela ne colle pas avec le fantasme.

Concentrez-vous donc sur les hôtesses mûres, celles qui ont fait de ce métier une vrai vocation. Avec ce genre de femme, même après cinq pintes, vous serez en mesure de la comprendre et donc de la persuader que vous n’êtes pas bourré.

L’avantage c’est que les hôtesses crûches et expérimentées savent rester discrêtes. L’accueil c’est toute leur vie. Elles sont comme vous : carriéristes. Pour rien au monde elles grillèraient leur carrière professionnelle. En plus, se faire sauter par un cadre, c’est pour elle, se prendre pour une escort-girl payée en note de frais. Un métier pas trop loin du leur, une promotion.

Quelque soit votre attirance, les hôtesses restent des proies faciles. Elles s’embêtent en-effet tellement derrière leur bureau à réceptionner des plis qu’elles n’attendent que deux choses :

  • soit un colis piégé pour passer en Prime-Time à la télé,
  • soit un bon plan cul sur le comptoir qui ferait tomber cette satanée plante grasse qui lui donne l’air potiche.

5 Conseils donc pour se taper une hôtesse dans les règles de l’art.

1- Occupez son espace visuel

Il n’est pas facile de rentrer dans le cercle d’amis d’une hôtesse. Elles sont en effet de nature méfiante. Heureusement d’ailleurs car entre l’alcoolique du service courrier qui tient des propos graveleux et le technicien de surface qui lustre trois heures le lino la langue pendante, mieux vaut qu’elle préserve son entre-jambe. Car l’hotesse n’a d’yeux que pour trois types d’amants :

  • les consultants qui patientent sur les canapés avant leur rendez-vous,
  • les directeurs de pub / artisitiques avec leurs lunettes carrées,
  • et les hommes en uniformes : pompiers de préférence.

Comment draguer une hôtesse sur son lieu de travailRassurez-vous, les premiers ne s’intéressent qu’à leur business, les seconds sont homos quant aux troisièmes, les hôtesses en ont tellement eu dans leur lit qu’une nouvelle target, un peu d’exotisme, vous en somme, pourriez l’intéresser. Juste un soir tout du moins. Ça tombe bien, c’est la même chose pour vous.

La technique d’approche : Commencez par aller chercher tous vos plis à l’accueil, n’envoyez plus l’assitante. A chaque fois, soyez particulièrement souriant, courtois et attentif mais conservez une certaine distance. Faites lui comprendre que – bien que travaillant dans la même entreprise – il y a un GAP entre vous et elle. Dailleurs parlez-lui de cet univers qui la fait tant fantasmer.
Extrait :
– Voilà pour vous M. Lemarchand
– Merci…. (faites mine de chercher son nom)
–  Justine ! (c’est vrai qu’elles ont toutes un nom ridicule ou ne comprenant que des a comme voyelle)
– Vous êtes nouvelle, non ?
(Poursuivez sans écouter la réponse)
– … Très jolie nom
– Oh… Merci Monsieur Lemarchand

Regardez le plis avec un sourire interrogateur (il s’agit certainement de la dernière saison de Mad Man que vous vous êtes fait livrer au travail)
– Ah ! Le making off de la prochaine campagne aux US. Enfin !

Dirigez-vous ensuite vers l’assenceur. Attendez qu’il arrive. Entrez. Puis tournez-vous vers elle juste au moment où les portent se ferment.
– Vous pouvez me tutoyez si vous voulez.
– Bien Monsieur Lemarchand.

Le plus difficle est fait : vous faites partie de son univers visuel ! Dorénavant à chaque passage, lancez-lui un regard coquin, inclinez de la tête pour la saluer mais jamais plus.

2- Valorisez-la

On ne baise pas une hôtesse pour son physique. On fait l’amour avec une hôtesse parce que :

  • C’est une femme fragile qui a connu un drame dans sa vie,
  • C’est une femme intelligente victime de sa plastique hors norme,
  • C’est une femme drôle qui mérite d’être respectée et reconnue dans l’entreprise. Pour preuve hier c’était la journée des hôtesses !

(Rarement les trois)
Lorsque vous évoquerez un de ces sujets, attendez-vous à la réponse interrogative classique « Ah oui (rire) pourquoi ? » Les hôtesses sont souvent blondes.

Ne vous sentez pas obligé de répondre. Enchaînez simplement « Tes cheveux sentent bons« . Et ainsi de suite jusqu’à ce que l’alarme programmée de votre téléphone sonne.

3- Adaptez votre discours

Une hôtesse adore lire. Attention, la grande littérature, c’est pas son truc. Ses auteurs préférés sont Closer Copyright, Metro Copyright et 20minutes Copyright.

Les sciences ? Elle a arrêté très jeune mais la numérologie (comprendre les mathématiques) et l’astrologie ( comprendre l’histoire) la passionnent.

Les hôtesses apprécient les gens au discours simple. Ne placez jamais un mot trop compliqué (plus de 3 syllabes) au risque de la vexer.

4- Faites-vous mousser

Les hôtesses ont souvent les oreilles qui traînent et elles sont curieuses. Demandez donc à deux complices de raconter devant les ascensseurs une  histoire gratifiante sur vous. Le synopsis doit être simple. Voici celui trouvé dans mon cas :

– Tu savais pour Florent ?
– Non quoi ?
– Ba il va avoir une promotion ce salaut !
– Arrête ! Encore ?
– Oui, sa campagne pub aux US est un vrai succès. Il part manager la filiale en Californie.

– En Ca-li-for-nie !
– Il reste sur Paris juste le temps de monter une équipe. Il lui manque une secrétaire et zou « The American dream ».
– Quel veinard celui-là alors !
– C’est surtout un bosseur, il reste très tard le soir pour boucler ses dossiers.
– Enfin, on sait comment ça se passe…

Doivent suivre, une grosse rigolade et un petit geste du bassin érotico-évocateur sous entendant “y a dû avoir une loucherie”.

Voici ce que l’hotesse aura compris : “Florent à une grosse zezette, du fric. Toi aussi tu peux être promue et vivre Ze américain drim. Monte ce soir dans son bureau et tente ta chance”.

Normalement, elle devrait modre à l’ameçon. Sinon, prenez les devants au bon moment.

5- Choisissez le bon timing

L’avantage de coucher avec une hôtesse c’est le turn over. Une hôtesse travaille souvent en prestation. Elles enchaînent les petits contrats de 3 à 6 mois. Ainsi, à peine aurez-vous visité son entre-jambe qu’elle sera déjà partie vers sur une autre mission.

Vos collègues l’auront vite oublié (pratique en cas de rumeur) et la remplaçante attise déjà les conversations du midi.

D’ailleurs cette petite nouvelle, ne vous regarde-t-elle pas d’un oeil différent ?C’est normal, et il ne s’agit hélas pas de votre soudain sex-appeal. Non, il est simplement fort probable que l’ancienne hôtesse se soit vantée, lors d’une réunion dans son agence, d’avoir couché avec le Directeur de la filiale américaine… portant curieusement le même nom que vous. Vous, vous êtes encore là. Il s’agit certainement d’un homonyme !

Voilà une belle anecdote à partager avec la nouelle lorsque vous irez chercher votre prochain colis. D’ailleurs cette histoire d’un Lemarchand devenu directeur ressemble presque à la vôtre.  Mais vous on vous a proposez l’Australie…

Affaire à suivre.

Testez pour vous le footjob : un massage très sex

6 Juil

Jusqu’à très récemment, un pied symbolisait pour moi deux choses :

  1. un appendice locomoteur pour marcher voire courir en cas d’extrême urgence (genre ma belle-mère nous rend visite et je décide de me (re?)mettre au footing).
  2. un truc qui pue et – parfois – démange. Chez les femmes surtout et plus précisément, un organe synthétisant des croutes de peau ou des oignons qu’elles doivent rapper ou scalper avec de drôles d’appareils juste avant votre passage à la douche.

Mais voilà que notre société attribue un intérêt nouveau au pied. Si certains scientifiques, comme le Professeur Dan’yonku Vasimass, classe le pied, nid à odeurs, dans la famille des réflexes anti-sex, d’autres sexophiles en font un réel objet de plaisir.

A travers cet article, vous découvrirez comment prendre son pied avec celui de votre partenaire sexuel et ce, sans tomber dans le fétichisme.

Chérie, se soir c’est soirée foot… job

Votre femme en a mare de vos soirées potes – squatte de canapé – bières – miettes de chips à mater le foot ? Surprenez-là, une fois le match terminé, proposez-lui la troisième mi-temps : un bon foot-job.

Après le plaisir du blow job voici donc celui du foot job. A priori, on pourrait se demander pourquoi utiliser des pieds lorsque les mains ou la bouche font si bien le travail ? Les mains, oui… enfin les vôtres car celles de votre partenaire s’y prennent parfois comme un pied.  Certaines femmes utilisent, en-effet, le pénis comme un joystick multi-fonctions : accélérations frôlant le mur du son, décélérations contemplatives du type « ton sexe est un peu tordue vers le droite, non ? » ou « t’as vu je peux faire trois fois le tour de ton sexe avec ma main » et enfin le fameux frottage au clinex du gland pour nettoyer un truc imperceptible à l’œil masculin.

Quant au blow job, tous les couples ne la pratiquent pas, c’est comme ça depuis la nuit des temps, on y peut rien !

Pour toutes ses raisons, la pratique du foot-job est une bonne alternative. En outre, ses avantages sont nombreux :

  • Sécurisant : votre partenaire est loin de votre pénis fini les remarques débandantes ou les accidents faciaux (enfin presque),
  • Connivence: ce type de masturbation nécessite une certaine concentration pour s’appliquer et beaucoup de complicité pour accompagner votre plaisir et réussir,
  • Excitant : lors du foot job, les gestes sont plus hésitants, moins mécaniques. Une certaine innocence accompagne votre joute sexuelle,
  • Sportif : le foot job est une position sexuelle excellente pour l’entretien de la condition physique, elle fait particulièrement travailler la gaine abdominale.

Vous êtes convaincu ou simplement tenté ? Quelques conseils pour réussir.

5 règles pour réussir un foot job

1- N’improvisez pas

Un foot job ça se prépare. Soyez certain de l’hygiène de votre partenaire. Évitez, par exemple, un foot job après une randonnée pluvieuse où votre partenaire a utilisé les chaussures de montagne de dépannage de grand-mère. De même, après une soirée en discothèque ou votre copine a dansé toute la soirée en ballerine en plastique. L’aspect de ses pieds tout comme l’odeur risque de ramollir votre appétit sexuel.

2- Prévoyez un lieu propice à vos ébats amoureux

A moins que vous couchiez avec une athlète chinoise tout droit sortie d’un cirque et capable de manger une soupe de champi avec des baguettes entre ses orteils le cul perché sur des échasses, qui dit foot job, dit lit, matelas à minimas – enfin une paillasse confortable ou votre partenaire pourra s’allonger sur le dos.

3- Renseignez-vous sur les pieds de votre partenaire

Si une chatte, même vieille, bouffie, poilue et vérolée, reste une chatte, pour les pieds c’est différent. Un pied mal entretenu, une génétique malheureuse c’est la panne mécanique assurée. Pour se protéger de toute difformité, il faut au préalable analyser les pieds de votre complice.

Un bref interrogatoire permet de savoir si votre partenaire est Foot job « kable » :

Question 1 : « Vas-tu souvent chez le pédicure ? »

Réponses potentielles :

  • Jamais -> Poursuivez l’interrogatoire, passez à la question 2
  • Parfois, avant les vacances -> idem
  • Toutes les semaines -> Là c’est la panique, évitez tout contact avec ses pieds. Faites-lui l’amour avant qu’elle n’enlève ses chaussettes. Si odeur perceptible sous la table, emballez-les lui dans des sacs congélation.

Question 2 : « Comment sont les pieds de ta mère ? »

Réponses potentielles :

  • La pauvre, elle à des oignons gros comme des boules de pétanque, elle marche en pantoufles orthopédiques. Se sont ses Alux Valgus qui déconnent. -> C’est sûr la fille finira pareille, en attendant profitez-en, c’est à partir de la quarantaine que vous vous inquiéterez.
  • Elle a des prothèses. -> Pas de chance, il faudra passer à l’acte pour avoir confirmation. J’en profite pour vous signaler qu’il est impossible de réussir un foot job avec des prothèses.

Pensez aussi à vérifier sa contamination à des mycoses. Une petite question sur ses mésaventures à la piscine devrait permettre de lever tous soupçons.

Prohibez aussi les ongles longs.

4- Ne sortez pas avec une naine (même essentielle)

Allongés sur le lit,  la différence de taille ne joue plus sauf… pour le foot job. Assurez-vous donc que votre partenaire est une longueur de jambe suffisante pour, qu’une fois allongée, elle puisse atteindre vos testicules et votre verge sans avoir l’impression de faire un poirier. Si c’est trop court, vous pourrez toujours vous mettre en Kiba Dashi, vous serez deux à travailler votre musculature.

5- Assurez-vous que votre partenaire n’est pas son téléphone portable sur elle.

Ce qui est bien chez une femme c’est qu’un rien l’étonne, l’émerveille ou la surprend. Dans le cadre d’un foot job, ses réflexes sont dangereux voire invalidants. Imaginez. Vous êtes au bord de l’orgasme, soudain le téléphone – glissé dans sa poche arrière – sonne. Deux scenarii catastrophe :

  • Soit la foot jobeuse se crispe, contracte ses pieds qui, du coup, tordent votre verge, le pincent puis le rapent (avec sa corne)  de la base jusqu’au gland !
  • Soit la foot jobeuse sursaute, c’est le cas le plus grave. John témoigne : « Je ne me souviens plus tellement car j’ai perdu connaissance mais juste après la sonnerie sa jambe gauche s’est tendue et elle m’a frappé les testicules avec son talon [il abaisse son regard] j’ai eu une implosion testiculaire, c’est très douloureux. » En effet, dans ce genre de situation, coincées entre le talon et l’anus, vos testicules n’ont aucune chance.

Une fois toutes les bonnes conditions réunies, vous êtes enfin prêt pour passer à l’acte.

Les pratiques d’un bon Foot job

1- Les préliminaires

Allongez votre partenaire sur le dos. Caressez-le, mettez-le en condition. Déshabillez-le. Faites glissez vos mains jusqu’à ces cuisses, stimulez-en l’intérieur. Massez-les légèrement pour détendre les muscles. Puis pliez ses genoux pour que ses jambes soient parallèle au sol. Dans cette position, la verge de votre partenaire peut-être excitée.

2- La position

Une fois l’étape des préliminaires réalisées, vous pouvez vous lever et vous placer en face de votre partenaire. L’idéal est que doucement, votre partenaire fasse glisser ses pieds ou ses chevilles de vos pieds à votre sexe. Vous pouvez aussi poser ses pieds directement sur votre sexe.

3- Les gestes érotiques à faire avec les pieds

Plusieurs mouvements très excitants peuvent être réalisés :

  • Le plus attendu est bien évidemment la masturbation (ou pedisturbation). A réaliser délicatement. N’hésitez pas à commander le mouvement en attrapant les chevilles de votre partenaire. Ses pieds peuvent aussi servir de simple réceptacle à votre sexe. Dans ce cas, c’est vous qui donnez le rythme par de petits coups de bassin.
  • La pointe d’un des deux pieds peut aussi aisément stimuler votre prostate en faisant des mouvements de vas et vient entre la base de votre scrotum et votre anus. L’autre pied se reposant sur votre cuisse.
  • Les caresses des testicules se fait à l’aide d’une jambe par le bout des orteils dans un sens et le coup de pied dans l’autre.
  • Votre partenaire peut aussi plaquer votre sexe contre votre abdomen et stimuler soit le gland (pensez à utiliser un gel) soit tout le pénis.
  • Les pieds peuvent aussi jouer avec la raideur de votre sexe en l’abaissant et le relachant pour qu’il regagne sa position.
  • Les deux pieds peuvent en contournant vos hanches redessiner la forme de vos fesses.
  • Pour les plus souples des orteils, le partenaire peut pincer la verge entre le gros orteils et le second et commencer la pedisturbation.

Quant à vous ne restez pas là à ne rien faire ! Caressez-lui les mollets et l’intérieur des genoux. Vous pouvez aussi utiliser un vibromasseur à télécommande pour lui communiquer autant de plaisir que vous en ressentez.

Florent Lemarchand, votez pour lui !

12 Avr
Staline, sex toy, photo, force ouvrière

Une affiche censurée par la stasie

Depuis tout petit déjà, je rêvais d’être une star. Dépourvu de tout talent, je devais tout naturellement m’orienter vers la politique. Admirer mon buste placardé sur tous les murs des écoles maternelles de la capitale, aurait pu flatter mon égo, incommensurable. Mais je me voyais mal concilier mon métier « testeurs de sex-toys » avec la rigueur et l’éthique que nécessite tout engagement politique (cependant je tiens à préciser que j’entretiens des relations plus que chaleureuse avec de nombreuses politiciennes, notamment Chantal que je soutiens).

Petit donc, je me présentais systématiquement à toutes les élections de délégué. J’avais tous les atouts pour gagner :  mocassins, chaussettes rouges, pantalon de velours, chemise, acné, lunettes et bonnes notes. Adhérer à Force Ouvirère a certainement été un acte dicté par mon subconscient, une consécration, un rêve d’enfant enfin réalisé.

Après l’épisode du paiement de la cotisation (j’ai dû manger des pâtes pendant 2 mois), découvrez dans ce deuxième épisode : la séance photo pour la création de l’affiche électorale.

Francine-Odile mon recruteur et guide spirituel chez Force Ouvrière, m’avait, pour cela, fixé un rendez-vous. Toujours ponctuelle, elle rentre dans mon bureau les bras surchargées : classeurs (vides), dossiers (neufs), stylos (non machouillés), gommes (nickel), agrafeuses, stabilosje ne la connaîtrais pas, je penserais qu’elle fait du recel de fournitures de bureau ou qu’elle prépare la rentrée des classes de ses 5 mouflets.
FO : Pas le temps de faire la queue à la croix-rouge pour les mômes, me dit-elle. Je me sers dans les caisses, en même temps, je n’utilise aucun matériel bureautique pour le travail, alors pour compenser…
(Elle me tend le document)
FO : Petit budget, petits moyens.
(Je découvre le tract où 6 taulards syndicalistes semblent s’être fait tirer le portrait ivres jusqu’à saturation de la rate, à la peau tannée au barbecue  ou sortant du bagne. Je grimace.)
Moi : Rassurez-moi c’est une miniature, il y aura bien des affiches au format A3 placardée sur tous les murs ?
FO : Non les formats A3 sont réservés aux partisans du Bureau Politique. Nous, nous n’en sommes qu’à la base du militantisme.
Moi (je marmonne): En même temps quand on voit vos têtes, il est préférable de ne pas trop les mettre en avant. (Je m’adresse à elle) Quel est le pourcentage de cotisants COTOREP dans votre club d’attardés ?
FO : Pardon ?
Moi : Non, je me demandais si notre entreprise respectait le quota d’handicapé ?
FO : Attends voir (elle me reprend le tracte). Il y a Paul, Albert, Simon, Monique. A ma connaissance, il y en a au moins 4. Nous sommes le seul syndicat à avoir autant de cotisants COTOREP, dit-elle fièrement.
Moi : Tu m’étonnes.
(Sarah, ma stagiaire sénior rentre dans le bureau)
La stagiaire sénior : Ca sent vraiment bizarre ici.
Moi (tentant de changer de sujet – ceci dit c’est vrai que ça sentait la vieille vinasse) : Alors pour ma photo, je me demandais s’il n’y avait pas moyen de l’imprimer sur un document à part ?
FO : Impossible.
(Je retourne le tracte pour découvrir le programme).
Moi : Le programme écrit en arial 8, c’est pas un peu petit par contre ?
FO : Quel programme ?
Moi : Celui qui est écrit sur le recto du tract.
FO : Ce n’est pas notre programme, c’est la notice de mon hachoir à légume !
Moi : Pardon ?
FO : On recycle ! Personne ne va s’amuser un lire un programme de Force Ouvrière voyons ! J’ai quand même quelques notions de marketing ! On prend du vieux papier et on imprime de l’autre côté.
Moi : Vous n’avez pas tord ! Bon finissons-en.
(Francine Odile sort son appareil photo argentique).
FO : C’est un Zenit Xp-33. Le même modèle que celui utilisé par Youri Gagarine pour photographier la Terre. On n’a rien fait de mieux depuis.
(Je comprends mieux les têtes de déterré de mes camarades. Elle fait la mise au point sur ma tête).
Moi : J’aurais voulu être mieux sapé pour cette grande première. Là, je ne suis pas rasé, pas coiffé et habillé d’un simple polo.
(Ma stagiaire sénior tente de me rassurer)
La stagiaire sénior : Tu fais très prolo, c’est tout à fait dans la thématique.
Moi : Merci Sarah. Concentre toi un peu sur le Plan d’Action Commercial, s’il te plaît.
La stagiaire sénior : Oui, oui. Me répond t-elle un peu stressée.
Moi (faisant mine de parler à Francine-Odile) : La pauvre, si elle savait. Pour son C.D.D. c’est mal barré ! Elle est si serviable cette petite. (Je murmure) Elle y croit encore.
FO : Elle est syndiquée ?
Moi : Non
FO (d’un air résigné) : Alors…
Moi (pathétiquement) : Alors…

Soudainement, pendant que Francine-Odile s’apprête à faire la photo, Sophie, une collègue journaliste – et accessoirement grosse chaudasse – rentre précipitamment et me tend un gros sexe mou.
FO : Parfait, tout est dans la boite !
Sophie (ma collègue) : Florent, j’ai un super truc pour toi, tu vas bien t’amuser ! Me lance t-elle en brandissant ce sex-toy de 30 centimètres. (Elle jette un regard sur Francine-Odile) C’est qui celle-là ?
Francine-Odile devient blême.
Sophie (toujours son énorme pénis à la main) : Et bien, on a changé de genre à ce que je vois. On tape dans le vieille ?
Moi : Non, c’est pas ce que tu crois, c’est professionnel.
J’attrape Sophie par le bras et la pousse vers la sortie.
FO : Bon, ce n’est pas grave, j’ai ce qu’il me faut !
Moi : Ah ba non ! On va pas publier une photo de moi avec un sex-toy sur ma joue.
FO : De toute façon je n’ai plus de pellicule. Je ferai une retouche sur l’imprimante.
Moi (je m’énerve) : Non, non, non ! On refait la photo.
FO : Il faudrait aller sur e-bay
Moi : E-bay ?
FO : Et bien oui, les pellicules pour ce genre d’appareil  ne se trouve plus que sur e-bay. Ces salauds de Maoïstes ont racheté l’usine en 76. Puis ces socialistes léninistes ont fermé les fermes collectives qui offraient une main d’œuvre de qualité et enfin rapatrié tout le matériel en Chine.  Si Staline avait été là, j’peux te dire que se se serait pas passé comme ça. Beaucoup de camarades sont morts mon ami, beaucoup !
Moi : C’est cela oui. Bon dans ce cas, je veux valider le BAT !
FO : BAT, BAT, comme lors de la révolution bolchévique en 1917 ? Le Bureau d’Aide aux Travailleurs ? Je ne comprends pas.
Moi (d’un ton exaspéré) : Non ! B-A-T comme Bon A Graver, le document que l’on valide avant de lancer la production chez l’imprimeur ! ! !
(Elle rigole)
FO : L’impression nous la ferons nous même camarade. Je n’ai nullement confiance dans le service de reproduction. Nous avons récupéré d’antiques presses de la révolution des oeillets de 74. Certains rouages sont encore grippés du sang séché d’un camarade, paix à son âme.
(Francine-Odile commence à chanter le champ des partisans en tchèque. J’abrège l’éloge funèbre au risque de la perdre.)
Moi : Bon écoute, je vais faire une photocopie de ma carte d’identité et tu la reprendras sur le tract. Faisons comme cela si tu veux bien.
FO: Très bonne idée camarade.
Nous nous quittons sur cette note d’espoir.

Deux jours plus tard, je constate le massacre. La photo un peu trop petite a été déformé pour « rentrer dans la case » me précisa plus tard Francine-Odile. Voilà donc ma première affiche. Au milieu de mes amis proivrots, la tête rattatinée, les joues bouffies et un formidable slogan : F.O. le syndicat qu’il vous faut ! Ca fait peur mais la lutte continue (j’en veux pour mon argent).

Et bientôt :

> Florent Lemarchand lit le livre rouge

> Florent Lemarchand apprend à allumer un barbecue sur une barricade.